Sirkeul, l'album parfait : Otis Taylor "Below the fold"'


Nouvelle rubrique sur mangedisc : Sirkeul, l'album parfait.

Nous invitons nos amis mélomanes à nous faire partager une pépite de leur discothèque et pas n'importe laquelle : il s'agit de l'album parfait.
Pour répondre à ce critère pas besoin de faire preuve de mauvaise foi, d'être frappé d'amnésie chronique ou de faire l'inventaire d'une objectivité navrante... L'album doit s'écouter d'une traite, en aimant les morceaux tous plus les uns que les autres et... assurer qu'on écoute cet album hypra regularis depuis qu'on l'a découvert.
Un album où l'on ne prétend pas qu'il n'a pas de défauts mais que, bien au contraire, on aime ces défauts et on ne les changeraient pour rien au monde.

Qui es-tu Sirkeul ?

On débute, grâce à Yann, sur une gamme plutôt bleu. noire. blues : Otis Taylor "Below the fold"


"J’ai hésité. Longuement. Bien sur il y avait ces albums de Dylan qui ne me lâchent plus. Des albums que j’ai du racheter cause usure du disque. Mais Dylan c’est évident, classique. Dylan saute aux yeux, aux cœurs, aux oreilles de tous un jour ou l’autre. Si ce n’est pas le cas c’est qu’il vous manque un de ces organes. Ça peut être ennuyeux, allez consulter.

Alors qui ? Le seul album que j’ai pu écouter au moins aussi souvent que ceux du vieux Bob, sans jamais m’en lasser, le seul album pour lequel j’ai déjà enfoncé le bouton repeat de mon auto-radio. C’est « Below the fold » d’Otis Taylor . L’ écouter c’est lécher un champignon hallucinogène au goût terreux, c’est battre du pied la mesure dans la boue, c’est se laisser hypnotiser par le frémissement des feuilles d’un peuplier, c’est entendre au loin un orage gronder. Cet album c’est 10 chansons de transe blues certifiées et ce n’est pas moi qui le dit mais le chaman Otis Taylor."

French Songs #8 : Gérard Vincent


"Entre le père Ferret et Travolta..."

Rouge l'album, noir de rage, marron par les condés, bleu de travail, gris du bitume et vert-dollar pour l'argent facile...
Gérard Vincent est un homme en haut-colère. Une vie dans la délinquance, 3 albums backés par les excellents Potemkine (bien rouge eux aussi... ) et puis rien.

Reste donc un portrait en tryptique qui commence ici par le deuxième album en 1983.
Vous pourrez retrouver ici plus d'infos, dont je laisse l'auteur responsable, et la possibilité de télécharger le dernier et meilleur album, "Face aux jurés", 1985.

J'ai l'impression d'écouter Sheek (après pour du pur Sheek, c'est ), 10 plus tôt, dans une période brigade rouge, funk et sale. Ou il n'y a pas de zonz mais le ballon, pas de mac mais des julots, des baveux et des zonards...